Jeudi 16 février
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Avec mon frère Ben, nous chantons ensemble du Brassens on en connaît plein. Ou ces gens là de Brel. Lui il joue de la gratte en plus et il est pas mauvais du tout. On ne se prend pas au sérieux, mais on fait pour que se soit écoutable, et ça l’est. Mon frère est un mec génial. Et c’est très objectif. Ensemble on boit, on fume, on parle, on refait le monde, on se comprend. Pour la petite histoire qui a durée 33 ans, c’est mon père qui nous a filé la fibre de la zic et du chant. Lui aussi était un homme formidable comme on en voit peu. Humaniste, communiste, érudit, on lui doit une grande partie de ce que l’on est. Il est mort le 29 avril dernier. Mort comme il a vécu, sans faire chier le monde, d’une crise cardiaque, il est parti en une seconde. Il avait encore sa roulé au bec et ses lunettes sur le nez. Je me souviens les fêtes de l’huma, les grandes soirée de musique. C’était un artiste peintre, bercé par Prévert, Picasso, Eluard, Aragon, et tellement d’autres. Il me semble important de vous en parler, pour que vous sachiez pourquoi, parfois, j’ai le cœur en miettes. Heureusement il y a mon frère. Jamais une engueulade en 34 ans, vous le croyez ça ? Eh ben c’est vrai. On a tout fait ensemble, des jeux, du sport, des bringues, avec moi c’était un vrai sicilien quand on était mômes. Il disait que les mecs allaient me pourrir l’esprit avec leur besoin d'écraser les femmes. Alors, lui et mon père m’emmenaient aux bistrots, et partout où ils allaient. Quelles années formidables.
Une toile de nanar, mon père. P’tain c’est grave comme tu me manques.
Par vernnone
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Publié dans : vernnone
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Tu es venue trainer par chez moi et je suis venu voir chez toi, nous ne nous connaissons pas, peu importe, nous sommes de la même espèce tout les deux, c'est un premier bon point
J'aurais aimé avoir un père comme le tien. Le mien avait des qualités, mais je n'oserai pas parler de ses "convictions" politiques. Enfin, j'oserai un jour mais ce n'est pas rose.
Oui, il est évident que je suis une chanceuse. Il ne faut pas etre géné par les convictions politiques de ton père. Tu n'est pas lui. Et puis, les hommes de droite ou même d'extrème droite sont souvent le produit d'un moule du milieu du siecle dernier. J'ai un autre frère que j'aime beaucoup mais nos rapport sont trés différent.
Je concidère que l'amitié homme femme, passe toujours par le sexe à un moment ou à un autre. Ce n'est pas genant. Ce qu'il l'est, c'est les faux amis qui n'attendent que cette histoire et qui joue les freres ou les soeurs en attendant de pouvoir te faire l'amour. Et encore, c'est un peu hypocrite mais trés humains.
L'amitié homme femme est-il possible sans sexe? je vais peut etre lancer le débat.
Bonjour
Merci de ta visite et de ton com. Je découvre ton blog avec plus que du plaisir et c’est peu dire… Je partage bien de tes points de vue. Touchée plus particulièrement par ton article sur « les hommes de ta vie » et les lignes que tu écris sur ton père… Le mien n’est plus là et je me sens toujours orpheline de lui, bien des années après…Il est de la race de ces hommes qui avaient de vraies valeurs morales et qui se sont battus sans cesse pour un monde plus humain et plus égalitaire et que dire de l’artiste et de ce tableau qui dépeint des scènes de la vie paysanne dans la simplicité et où l’humain est si présent au cœur de la toile… Quant à ton article « Liberté » il me « parle » beaucoup et se prête effectivement à bien des développements…. Mai 68 est bien loin et ce que les femmes ont pu conquérir alors est en train de ficher le camp peu à peu ; mine de rien. La condition de la femme dans le monde ne s’est guère améliorée au vu du retour en force de l’intégrisme sous toutes ses formes…Connais-tu ces deux livres d’Annie LECLERC : Parole de Femme et Hommes et Femmes… ils sont anciens mais toujours d’actualité… Je reviendrai avec plaisir te lire et dialoguer avec toi si tel est ton souhait.
Amitiés et fraternité...
Elise E&M
On voit souvent chez l'autre un peu de sa propre image. Ce que j'ai lu de ton père m'a rappelé le mien. Ce qui m'a troublé par dessus tout c'est cette date... le 29 avril... mon père est décédé le 29 avril 2000.
Sa mort est l'expérience la plus difficile qu'il m'ait été donné de vivre, mais aussi la plus "impulsante". La vie a pris une autre tonalité, plus fraiche, plus riche, plus belle... Celà peut sembler paradoxal, et pourtant...
Son regard sur ma vie me manque mais ce qu'il m'a laissé en héritage moral et culturel reste toujours présent
Affectueusement
> pas qualifié de retour. Plutôt de mise au grand jour.
Je pense que c'est une manière de voir très juste. Personnellement je ne vois pas vraiment de frontières entre la foi, la croyance, le fanatisme et l'intégrisme. J'y vois divers degrés de manifestation (de plus en plus "pathologiques" d'un même phénomène qui consiste à confier à d'autres le soin de nous imposer leur vision du monde, ou encore de croire que des vérités peuvent être révélées plutôt que découvertes. Car si on peut compter sur la révélation il n'y a plus besoin de se fatiguer à chercher...
Par contre, je crois qu'aujourd'hui l'intégrisme et le fanatisme ont été mis au service de stratégies de puissance, à grande échelle, grâce à la domination économique et militaire, ainsi qu'aux moyens de communication. C'est pourquoi ils se montrent au grand jour - pour ceux qui veulent bien les voir.